L’explosion des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) a fait de notre Monde une sphère hyperconnectée mais aussi surinformée. La généralisation des moyens de diffusion met quotidiennement en scène des journalistes en herbe qui sont de plus en plus compétents. Plus besoin d’avoir fait une école de journalisme pour poster du contenu de qualité. Mais si posséder la carte de presse reste superflu, maîtriser les techniques d’écriture de presse et respecter les normes journalistiques reste le meilleur moyen de générer des vues, de fidéliser son lectorat et de survivre sur la toile.
Pour une vidéo postée sur Youtube tout comme pour un article de blog, la qualité rédactionnelle est primordiale. L’art de la titraille, la fluidité du style et l’intérêt du contenu donnent les meilleures chances d’être visionné ou lu jusqu’au bout. Et si sur une vidéo la diction est impeccable, c’est que la structure narrative a été préalablement écrite pour que les mots s’accordent parfaitement aux images, sans borborygmes et autres tics de langage !
De formation littéraire et ancien pigiste, j’ai aussi eu la chance d’être formé à l’écriture de presse par le regretté Joël AUBERT, rédacteur en chef puis directeur de rédaction du journal Sud Ouest, avant qu’il ne se décide à créer en 2004 son propre journal. Mais c’est sous une version dématérialisée que la publication va se pérenniser ; le site de presse Aqui.fr paraît ainsi un an avant Médiapart, et reste l’un des précurseurs de la presse en ligne française. D’autres médias en ligne comme Bakchich (2006) et Rue89 (2007) naîtront également dans les années 2000. Cependant tous ont été contraints de trouver la bonne logique économique pour rester viables et rentables. Bakchich a ainsi disparu en 2016 quand Aqui est aujourd’hui toujours vaillant.
Publier en ligne, que ce soit sur un site de presse, un site Internet, un blog ou un réseau social, convoque des règles intangibles qu’on ne peut enfreindre. Ainsi pas de bon article sans respect de sa propre ligne éditoriale et sans un bon angle de vue stratégiquement prédéfini. Egalement appelé « angle d’attaque » le point de vue retenu a la même valeur qu’un cadrage photographique. C’est bien sûr le parti-pris de celui qui publie, mais c’est aussi la prise en compte d’un élément de taille : l’intérêt de la publication. Et cet intérêt possède plusieurs facettes qu’il faut pouvoir concilier.
Sur le web la valeur informative doit souvent céder au ludique
Pour un article ou une vidéo de presse, c’est la valeur informative qui prime. Le but de l’angle d’attaque est de susciter l’intérêt du lecteur ou du spectateur pour que l’information soit lue et perçue comme digne d’intérêt. En filigrane, la mission du créateur de contenu est de rendre accroc la cible de son contenu pour capter et fidéliser son lectorat.
L’exercice est plus complexe dans le cadre d’une publication à des fins marketing. Du côté éditeur, le contenu publié doit répondre non seulement à la ligne éditoriale et être fondamentalement informatif mais encore respecter une volonté commerciale. Ensuite, du côté lecteur/auditeur/spectateur le contenu doit avoir une qualité triple : celle d’être à la fois informatif, relationnel et de plus en plus ludique. En effet avec la multiplication des plateformes et des éditeurs de contenus, le flot d’informations quotidien déversé sur nos écrans est de plus en plus indigeste, et chaque contenu doit se démarquer pour espérer accrocher en une fraction de seconde. J’ai parlé par ailleurs des titres « attrape-clics » qui tentent désespérément de drainer les foules. Là plus qu’ailleurs la déception cède à l’énervement de s’être fait hameçonné pour un contenu de faible valeur sur tous les plans : peu informationnel, peu relationnel et finalement agaçant.
C’est bien ce dernier écueil que doit éviter toute publication commerciale : informer et maintenir le lien en veillant à ne pas ennuyer ou ne pas importuner. L’intérêt est de préserver sa notoriété et son attractivité. Pour autant une présence régulière sur les réseaux sociaux est essentielle car elle conditionne sa visibilité en regard de la concurrence.
Exemple d’article de presse pour LE MONITEUR – Dans le cadre d’un « Publidossier » : Mise en page, illustrations et rédactionnel par mes soins.